Ludovic Ebles : “Un grand club qui va devenir un très grand club”

Ludovic Ebles Paris 13 Atletico

Au Paris 13 Atletico depuis 2006, et malgré une petite escapade de deux saisons, Ludovic Ebles fait partie des acteurs et témoins privilégiés de l’ascension fulgurante du club. L’actuel responsable des jeunes sur le foot à 11 et coach U14 Régional 2 revient sur son parcours et son rôle chez les Gobelins !

Ludovic, racontes-nous ton arrivée au club, il y a 15 ans…

Henrique Marques (notre actuel Directeur Sportif, NDLR), que je connaissais de l’US Ivry Foot, nous avait sollicité à l’époque, moi et mon frère Nicolas, pour un projet sur le long terme. Il était persuadé qu’en 5 ou 6 ans le Paris 13 Atletico serait en Ligue dans toutes les catégories. Le challenge nous a plu tout de suite !

On imagine qu’en l’espace de 12 saisons chez les Vert et Noir, tu as touché à un peu toutes les équipes ?

Oui, j’ai commencé avec les U15 première division qui venaient de descendre d’excellence. Puis, j’ai eu les U17, les U19, mais aussi les U11 et aujourd’hui les U14. J’ai connu des montées dans chaque catégorie par lesquelles je suis passé.

Quelle est ta saison la plus mémorable ?

Celle de la montée des U17 en Ligue, en 2008-2009, c’était une première ! Cela s’était joué lors de la dernière journée de championnat sur le terrain du CFFP, concurrent direct qui avait aligné son équipe DH, et on les avait battu 1-0 dans les dernières minutes… C’est un super souvenir qui restera gravé à jamais.

Et, cette même saison, j’ai remporté avec les U11, génération 1999, le challenge Georges Boulogne dans le Val-de-Marne  ! C’était fort car à l’époque, on était encore un petit club, peu connu… C’est une génération que j’avais monté moi-même en faisant venir des joueurs d’un peu partout. Avec les 1999, on a dû remporter une trentaine de tournois en l’espace de deux saisons !

J’ai aussi une autre saison en tête : la 2014-2015, celle de mon retour au club, avec les U15 R3. Au mois de février, nous étions déjà promus en Régional 2 ! On a terminé cette saison avec 16 victoires et 2 matches nuls, en 18 journées ! C’était la génération 2000, celle d’Enzo Loiodice (voir photo N°3), avec laquelle j’ai connu 5 montées et une demi-finale de Coupe de Paris.

“C’est un rôle global, très intéressant et que j’apprécie”

Ludovic Ebles (à droite) et la génération 1999 du Paris 13 Atletico.

Tout au long de ton parcours, lequel de tes joueurs t’a le plus impressionné ?

Dylan Koné (il joue aujourd’hui à l’Olympique Noisy-le-Sec, NDLR) de la génération 1999. Pourtant, j’ai vu défiler quelques grands joueurs devenus professionnels par la suite… Dylan avait quelque chose en plus : du génie ! Je n’ai jamais vu un joueur aussi fort à son âge. Malheureusement pour lui, il n’est pas parvenu à franchir le palier école de foot – foot à 11. Aussi, il est vrai qu’à l’époque nous n’avions pas le même réseau qu’aujourd’hui. Adrien Rabiot, que j’ai eu à l’US Alfortville, était très très fort aussi, mais peut-être pas autant que Dylan au même âge…

En tant que coach, quelle est ta philosophie de jeu ?

C’est la grinta ! Premier ballon, deuxième ballon… Aller vite vers l’avant, en deux-trois touches de balle. Je m’inspire beaucoup de Diego Simeone, le coach de l’Atlético Madrid.

Penses-tu avoir évolué dans ta façon de coacher depuis tes débuts ?

Bien sûr ! J’ai beaucoup appris aux côtés de Nicolas Richet (actuel coach des séniors R2 du FC Issy-les-Moulineaux, NDLR) lorsqu’il était venu nous donner un coup de main sur une saison. Avec lui, j’ai l’impression d’avoir gagné 10 ans ! Henrique Marques est aussi quelqu’un de très compétent, quand ça n’allait pas il n’hésitait pas à me le dire. Je pense avoir évolué dans le bon sens !

Parles-nous de ton poste de responsable des jeunes sur le foot à 11…

C’est un rôle global, très intéressant et que j’apprécie. Ce n’est pas facile car il faut gérer énormément de choses. Il faut être autant à l’écoute des joueurs, que des parents ou des éducateurs. Il faut toujours trouver des solutions. Je suis 5 à 6 jours sur 7 au stade. Après, quand tu es entouré de bons éducateurs, ça aide ! J’ai la chance de pouvoir travailler avec un ami, Nicolas Ducteil. Le recrutement fait également partie de mes missions, là où je pense être le meilleur : quand un éducateur a des manques, j’essaye de trouver des solutions avec mon réseau. Mon rôle est aussi de trouver de bons éducateurs. À l’intersaison, j’ai choisi 80% des postes en secteur jeunes éducateurs, cela prouve que le club me fait entièrement confiance…

Aujourd’hui, d’où viennent les jeunes du club ?

D’un peu partout… D’abord de Paris 13 évidemment et du nord du Val-de-Marne : Ivry, Vitry, Choisy, etc… Mais aussi des autres départements : 77, 91, et même du 78 ou du 95 un petit peu. C’est dû à l’évolution du club : la qualité de notre formation et le niveau auquel on évolue.

“Mon kiffe ? Voir mes anciens joueurs à la télévision”

Ludovic Ebles (à droite), Nicolas Ducteil (à gauche), Enzo Loiodice (brassard) et la génération 2000 du Paris 13 Atletico.

Malgré le contexte sanitaire et sportif actuel, les jeunes ont-ils conservé leur motivation ?

En U14, j’ai la chance d’avoir des petits très investis : ils sont tout le temps là, et on constate la même chose sur les autres catégories. Cela montre qu’ils sont là pour le ballon, ça fait plaisir ! Mais, en tant que responsable des jeunes, j’ai mal au cœur pour nos licenciés qui ne peuvent pas jouer leur championnat comme ils le devraient. À l’image de nos U17 Nationaux, un super groupe avec de l’ambition qui a acquis sa montée la saison dernière en U16 R1…

À moyen terme, quels sont les objectifs sportifs du club chez les jeunes ?

Dans un premier temps, on vise au minimum le Régional 1 dans chaque catégorie, donc faire monter nos U14 et U18 actuellement en R2. Ensuite, décrocher une montée en U19 National dans les 3-4 ans, ça serait le top ! Tout en gardant nos U17 au niveau National… Évidemment, à côté de ça, l’idée est de former au mieux nos joueurs !

Qu’est-ce qui te motive à être encore aujourd’hui inlassablement au bord des terrains ?

Je suis un passionné ! Le rectangle vert est très important à mes yeux… Moi, mon kiffe, c’est la formation et voir certains de mes anciens joueurs à la télévision depuis mon canapé (sourire). J’ai gardé une grosse complicité avec trois joueurs pros que j’ai pu avoir : Adrien Rabiot (Juventus Turin), Mehdi Abeid (FC Nantes) et Enzo Loiodice (Las Palmas). Vraiment, eux trois ne m’ont pas oublié !

Comment définirais-tu le Paris 13 Atletico ?

C’est un grand club qui va devenir un très grand club. Les fondations sont solides… Le Paris 13 Atletico est tenu et géré depuis une quinzaine d’années par les mêmes personnes, elle est là notre force !

Un dernier mot ?

J’ai une grosse pensée et un grand merci à David Hocq, un super mec et un super bénévole, qui m’accompagne en permanence sur les U14. Je remercie également le club, mes responsables pour leur confiance et tous les bénévoles du Paris 13 Atletico, qui ont eux aussi œuvré pour notre club !

À LIRE AUSSI :

IDY ANNE : « FORMER NOS ÉDUCATEURS POUR EN FAIRE BÉNÉFICIER NOS ENFANTS »

NICOLAS DUCTEIL : « ON ME SURNOMMAIT MONSIEUR 95 % ! »