Avant de devenir entraîneur, Nicolas Ducteil a fait trembler les filets de nombreux adversaires du Paris 13 Atletico… En pleine formation, celui qui fait partie cette saison des staffs National 2 et U17 Nationaux revient sur ses belles années passées chez les Gobelins !
Nicolas, peux-tu nous présenter ton parcours dans le foot ?
J’ai commencé le football au Paris 13 Atletico à l’âge de 10 ans. C’était le club de mon quartier, celui qui était en bas de chez moi… J’y ai joué toute ma jeunesse et jusqu’à mes 22 ans avec les séniors DSR.
Quel souvenir gardes-tu de cette époque ?
Les montées ! (sourire) On montait tous les ans !
Quel style de joueur étais-tu ?
Un buteur à la David Trezeguet ! J’avais l’instinct du buteur, j’étais ce que l’on appelle un renard des surfaces… Quelques années plus tard, Kor Sarr, paix à son âme (il nous a quitté le 18 février 2019, NDLR), me surnommait « Monsieur 95 % devant le but » ! (rires)
Quelle a été ta saison la plus prolifique ?
C’était en moins de 18 ans, en PH, avec Namori Keita (actuel Directeur Général du Paris 13 Atletico, NDLR) en tant que coach. J’avais marqué une vingtaine de buts cette année-là !
« Je déteste encaisser des buts »
Ton passé de buteur a-t-il une influence sur ta façon de coacher aujourd’hui ?
Justement, j’ai pour réputation d’être plutôt un coach défensif ! (rires) Je déteste encaisser des buts. Je le répète sans cesse à mes joueurs : à partir du moment où l’on défend bien et où l’on n’encaisse pas de but, on marquera toujours.
À quel moment as-tu débuté ton parcours d’éducateur ?
J’étais en moins de 18 ans avec Namori… C’était compliqué pour moi de payer la cotisation alors j’ai commencé en tant que jeune dirigeant en contrepartie. Je venais aider le samedi, encadrer des petits et faire la touche… Au fur et à mesure, j’ai pris goût à avoir un groupe sous mes ordres, faire les séances en semaine et les oppositions le samedi. Alors, j’ai continué là-dedans !
Et par quelle catégorie as-tu commencé ?
Les poussins, génération 1997 il me semble. Au total, j’ai fait sept ans en école de foot, je combinais cela avec un poste d’adjoint en football à 11, en U15 notamment.
Quelle est ta plus belle saison en tant que coach ?
Notre première montée en U17 National en 2017-2018… C’est un souvenir inoubliable ! On ne s’y attendait pas du tout en début de saison, mais les joueurs ont eu un état d’esprit remarquable. On avait tout le monde sur nos quatre séances hebdomadaires. En plus, la plupart ont obtenu leur épreuve de bac de français ! Tout ça l’année des 50 ans du club, toute l’équipe a été reçue à la Mairie du 13ème arrondissement et s’est vue remettre un prix. Les joueurs ne l’oublieront jamais, ce sont des souvenirs qui restent !
Avec le recul quelle est l’image la plus marquante de cette saison historique ?
Le cri de guerre à la fin du match de la montée contre Torcy, où toutes les équipes du club étaient rassemblées sur le terrain. C’est la force du Paris 13 Atletico ! Quand une équipe joue quelque chose, toutes les autres sont concernées… Cette année-là, tout le club était derrière nous !
Tu passes actuellement tes diplômes… Qu’est-ce que t’apportent les formations ?
Le club évolue et grandit… On arrive dans les meilleures divisions, il faut donc se former car on apprend tous les jours. La finalité c’est d’avoir le diplôme, mais cela nous permet aussi d’échanger et de partager nos expériences. Par exemple, un outil que j’utilise aujourd’hui beaucoup plus c’est la vidéo, mais les formations nous apportent également sur l’organisation et la gestion d’un groupe.
« Au Paris 13 Atletico, on mouille le maillot »
As-tu une philosophie de jeu précise ou bien préfères-tu t’adapter aux joueurs à ta disposition ?
Un mélange des deux. J’ai ma philosophie de jeu, mais je m’adapte également aux joueurs, ça se rejoint en fait ! Pour ce qui est de mon style : j’aime les attaques placées.
Comment définirais-tu le Paris 13 Atletico ?
C’est un club familial qui évolue pourtant à un haut niveau. Au Paris 13 Atletico, on mouille le maillot, c’est dans notre ADN ! Tu peux ne pas être bon, mais tu ne peux pas ne pas tout donner.
Un dernier mot ?
Je remercie l’équipe dirigeante du club, Frédéric Pereira, Namori Keita et Henrique Marques, pour leur confiance malgré la descente en 2019, mais aussi le responsable des jeunes, Ludovic Ebles. Je me sens pleinement impliqué dans le projet du Paris 13 Atletico !