Fabien Valéri : “Il faut se focaliser sur nous”

Fabien Valéri Paris 13 Atletico

Alors que les joueurs de la National 2 ont repris le chemin de l’entraînement il y a un peu plus de deux semaines, le nouvel entraîneur de l’équipe fanion, Fabien Valéri, fait le point sur son arrivée et ce qu’il compte mettre en place.

Fabien, qu’est-ce qui t’a séduit dans le projet du Paris 13 Atletico ?

Cela faisait quelque temps que le président Frédéric Pereira me suivait de par mes résultats et le jeu que je proposais avec mon équipe. Quand l’occasion s’est présentée, après la fin de la saison, il m’a proposé de prendre les rênes de l’équipe. De mon côté, j’avais envie de retrouver une équipe première. Le projet du Paris 13 Atletico est intéressant, les dirigeants sont ambitieux et ils ont l’envie de bien faire. Cela fait plusieurs saisons que le club tourne bien comme en attestent les montées successives ces 10 dernières années. J’espère moi aussi faire progresser encore le club.

Quel type d’entraîneur es-tu ?

Je pense être quelqu’un de professionnel. Les joueurs doivent sentir que tout est cadré et préparé, qu’il y a une logique dans l’entraînement et dans ce que je veux mettre en place. Autant au niveau du projet de jeu que du projet de vie. L’idée est de mettre les joueurs dans les meilleures conditions pour que l’on passe une bonne saison et que l’on prenne du plaisir. Je pars du principe que je dois faire adhérer les joueurs à mon projet de jeu. J’essaye toujours de varier les entraînements, de trouver des situations en adéquation avec ce que je veux mettre en place le week-end. J’aime bien aussi la recherche tactique, réfléchir aux problèmes que l’on peut poser à notre adversaire. Je ne m’adapte pas trop à l’adversaire, pour moi il faut imposer son jeu, ses problématiques, tout en s’appuyant sur des bases : la solidité et l’efficacité. L’objectif est que les joueurs comprennent et assimilent mes principes de jeu pour avancer ensemble, tout en ayant des possibilités différentes, des systèmes différents et ainsi s’adapter en cours de match. Tout cela demande du temps et du travail.

Un analyste vidéo a intégré le staff technique, c’était important pour toi ?

La vidéo est un outil essentiel ! On a déjà fait deux séances d’analyse vidéo avec les joueurs et mardi encore on a filmé l’entraînement. J’ai déjà fait des retours sur ce que je veux et j’ai montré aux joueurs ce qui n’allait pas. Pour certains qui viennent de Régional 1, ou qui n’ont jamais connu ça, il faut l’assimiler, ça met du temps… Je pense que ça les intéresse, mais c’est à eux qu’il faut le demander ! (sourire) Pour moi, c’est un outil important, visuel, parlant et avec lequel il est beaucoup plus facile d’expliquer une situation.

Fabien Valéri Paris 13 Atletico

La vidéo est un outil sur lequel tu t’appuyais déjà au Paris FC… En tant qu’entraîneur, quel bilan fais-tu de tes années avec ce club ?

J’ai passé trois belles saisons au PFC. Une première avec les pros en National et deux avec la réserve. Le bilan a été bon avec la National 3 : on a terminé 5ème, puis 3ème sur le dernier exercice alors qu’avant l’équipe avait du mal à se maintenir. On a produit du jeu et cela a été reconnu de tous. Et si je suis au Paris 13 Atletico aujourd’hui je pense que c’est parce que mon travail a été remarqué…

Les entraînements ont repris depuis le lundi 6 juillet pour la National 2. Quelles sont tes premières impressions au contact du groupe ?

Je suis très satisfait de l’état d’esprit général : les joueurs sont très impliqués dans l’envie, le sérieux et le travail. Il y a pas mal de jeunes qui ont envie de prouver des choses et des anciens qui encadrent, portent la bonne parole… Cela se passe bien, j’ai un bon ressenti.

La remise en route n’a-t-elle pas été trop dure pour les joueurs après plusieurs mois sans jouer ?

Il y avait différentes formes. Des jeunes pas trop mal car forcément c’est plus facile à cet âge. Aussi, ça dépend des postes : les milieux de terrain sont plus en forme que les gardiens, forcément… Mais, de manière générale c’est cohérent, rien de catastrophique. On a repris volontairement tôt pour ne pas brûler les étapes et se réhabituer aux entraînements. Vu ce que je souhaite mettre en place, je voulais avoir un peu de temps pour l’organisation de l’entraînement, le fonctionnement, la répartition des rôles… Pour que tout soit bien huilé il faut du temps. Une équipe, c’est comme une belle mécanique : il faut que ça soit rodé.

Une belle série de matches amicaux attend l’équipe avec un premier rendez-vous dès ce samedi face au Paris FC (N3). Ces rencontres vont te permettre de dessiner l’équipe qui démarrera le championnat le 22 août ?

Il y a plusieurs phases dans la période de matches amicaux. Ils servent d’une part à donner du rythme aux joueurs, continuer dans la préparation. Sur les premières rencontres on va répartir les temps de jeu de manière équitable, puis plus on va se rapprocher du début du championnat plus la répartition des temps de jeu va être ciblée. Tout dépendra des amicaux et des états de forme. Après, il y a un choix d’équipe et de complémentarités à faire. C’est aux joueurs de marquer des points pour gagner leur place.

T’es-tu fixé un objectif pour la saison à venir ?

J’attends de voir. Notre poule est assez difficile, il y a pas mal de belles équipes à l’image de Sedan ou du Gazélec Ajaccio (voir le groupe du Paris 13 Atletico). Il faut se focaliser sur nous, faire au mieux, s’améliorer collectivement et individuellement. Je n’invente rien mais on va prendre les matches les uns après les autres, en essayant d’en gagner un maximum.