Depuis cette saison, le staff National 2 du Paris 13 Atletico s’est doté d’un analyste vidéo, métier devenu incontournable dans le football de haut niveau. Benjamin Garault (23 ans) nous présente son parcours et son rôle auprès du coach Fabien Valéri !
Benjamin, peux-tu nous présenter ton parcours dans le football ?
Comme beaucoup, j’ai commencé le foot assez jeune dans le club de ma ville, à Pantin. J’ai ensuite rejoint l’Espérance Paris XIXème, où j’ai fait tout le reste de mon cursus de joueur, en école de foot et dans les catégories de jeunes. Après mon bac, je me suis tourné vers une licence STAPS et j’ai donc commencé à entraîner à Pantin, en école de foot. En première année de master, j’ai été analyste vidéo pour les U19 Nationaux du FC Fleury 91. Puis, la saison suivante, je suis parti au FC Romainville où j’ai passé le BMF sur l’école de foot, j’étais également analyste vidéo au centre de formation du Paris FC.
Cette saison, en plus de ton poste au Paris 13 Atletico, es-tu investi dans un autre club ?
Oui, j’entraîne les U20 Élite 3 de la Jeanne d’Arc de Drancy tout en passant mon BEF.
Comment es-tu arrivé au poste d’analyste vidéo ?
Cela s’est fait un peu par hasard, au fur et à mesure de ma licence STAPS et des enseignements que j’ai reçu. C’est à partir de mon master que j’ai commencé à approfondir ce rôle et que j’y ai trouvé un intérêt.
Aujourd’hui, quelles sont tes ambitions personnelles : devenir entraîneur ou analyste vidéo ?
Quoi que je fasse dans le football il y aura toujours de l’analyse vidéo, que ce soit dans un rôle d’analyste vidéo pur ou bien d’adjoint avec toute la gestion de l’analyse du jeu…
Décris-nous tes différentes missions dans le staff National 2 ?
Au départ, c’était surtout de l’analyse des entraînements et des matches amicaux afin que les joueurs s’imprègnent du projet de jeu mis en place par le coach. Avec l’arrivée de la compétition, il s’est ajouté l’analyse de nos adversaires. Et, sur les dernières semaines d’entraînement avant le confinement, mes participations aux séances d’entraînement ont été plus nombreuses.
Peux-tu nous présenter une semaine-type ?
Suite à notre match du samedi, je le revisionne et l’analyse le dimanche. Puis, je fais un retour au coach le dimanche soir ou bien le lundi matin. Généralement, on présente le retour du match aux joueurs le lundi ou mardi. Les analyses de l’adversaire, aussi bien collectives que sur du profilage individuel, sont elles présentées au groupe le mercredi.
Comment organises-tu ton travail avec le coach Fabien Valéri ?
On échange après chaque match sur ce qu’on a vu et selon ce que l’on se dit je mets en forme le retour du match. Il valide ensuite et si c’est bon on le présente aux joueurs. Pour ce qui est des analyses de l’adversaire, on travaille sur au minimum trois rencontres depuis qu’il y a un échantillon suffisant. Fabien regarde également les matches. On réalise l’analyse une semaine avant le match pour organiser notre semaine de travail en fonction de l’adversaire. Fabien aime bien lui aussi revisionner les matches de son côté : il me donne ses idées et je prépare le PowerPoint et la vidéo qui seront présentés aux joueurs.
Quel aspect de ta mission préfères-tu ?
Au-delà du terrain, bien sûr, ce que je préfère c’est l’analyse de l’adversaire : découvrir ses forces, ses faiblesses au niveau collectif et individuel, et ensuite par nos discussions trouver des solutions. L’idée est de savoir ce qu’on a à faire pour performer !
Pour finir, as-tu un conseil à donner à un jeune qui envisage de se lancer dans une carrière d’analyste vidéo ?
Le plus important est d’être passionné et travailleur, tout simplement !