Anatole Ngamukol : “Il y a un projet ambitieux au Paris 13 Atletico”

Anatole Ngamukol - Paris 13 Atletico

La toute nouvelle recrue du Paris 13 Atletico, Anatole Ngamukol, se livre sur son parcours et ses ambitions avec le club de la capitale avant la deuxième journée de National 2 ce samedi (16h) sur le terrain de la réserve du RC Lens.

Anatole, quel est ton premier souvenir lié au football ?

À la base je n’aimais pas le foot. Tout jeune, j’avais fait de l’athlétisme et du rugby. C’est à partir de 10-11 ans que j’ai commencé à apprécier le football. Un ami m’a demandé de l’accompagner à un test et puis ça s’est fait comme ça. On a commencé à bas niveau, en Benjamin, à Aubervilliers. À partir de là, le goût du football s’est installé très rapidement. On avait trois très bons attaquants à Aubervilliers !

À partir de quel moment les choses sont-elles devenues plus sérieuses ?

Après deux ans à Aubervilliers, j’ai eu une première approche de la part d’un club professionnel : le Paris Saint-Germain. J’y ai fait un test en compagnie de Jirès Kembo Ekoko, le demi-frère de Kylian Mbappé. Nous ne sommes finalement pas allés au PSG : je suis parti au Red Star et Jirès à Bondy. Mais, à la fin de la saison nous avons tous les deux intégré l’INF Clairefontaine pour trois ans.

Et quelle a été la suite au sortir de l’INF ?

Un contrat de six ans m’attendait à Lecce en Italie. Malheureusement, toutes les conditions programmées au début n’étaient pas réunies une fois arrivé sur place. Mon père m’a conseillé de revenir en France et en septembre le Stade de Reims m’a proposé de venir. La première année j’ai dû me débrouiller seul pour trouver un logement et dès la deuxième, ils ont vu que j’étais bon, ils m’ont donc mis au CREPS comme il n’y avait pas de centre de formation.

Comment se sont passées tes années à Reims ?

Il a fallu que je gagne ma place sur le terrain. D’abord en 16 ans Nationaux, puis j’ai été surclassé en U18 DH car mon planning de l’école ne correspondait aux entraînements des 16 ans Nationaux. Physiquement c’était compliqué car je m’entraînais avec des plus grands, mais j’ai pu montrer mes qualités. J’ai pu m’entraîner avec l’équipe première et faire des apparitions en Ligue 2, mais je me suis blessé ce qui m’a empêché de signer pro. Comme il n’y avait pas trop d’intérêt de la part du club, je suis parti faire des essais ailleurs. Saragosse est venu, je ne pouvais pas refuser cette opportunité.

Que retiens-tu de ton passage en Espagne de 2008 à 2010 ?

Une expérience magnifique et enrichissante ! C’était un monde que je ne connaissais pas. Je m’entraînais avec les pros de Saragosse (D2) et j’évoluais en réserve. Sur les conseils d’un agent, j’ai rejoint Palencia (D3), mais je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu…

Tu signes ensuite à Roye- Noyon en CFA2…

Je suis d’abord passé par Crystal Palace. Mon niveau était trop important pour rester en jeunes. Ils m’ont donc mis en réserve, mais le coach a dit : “je ne le connais pas, alors je ne veux pas le regarder”. J’ai donc rejoint Roye- Noyon en septembre et un entraîneur que je connaissais. J’ai fait ma saison et puis j’ai signé mon premier contrat professionnel à Wil (D2), en Suisse, après deux jours d’essai.

Quel a été ton sentiment au moment de cette signature ?

C’était une consécration, une reconnaissance de mon talent. J’ai signé pour trois ans là-bas, mais je n’ai fait qu’un an. J’ai été recruté par le FC Thoune (D1), c’était la première fois qu’ils achetaient un joueur. Mais, au bout de six mois, le leader du championnat à cette époque, le Grasshopper Zurich, a voulu me faire signer alors je les ai rejoint… Avec ce club, j’ai notamment gagné la Coupe de Suisse et participé à la Ligue des Champions.

Et quel souvenir gardes-tu de ton retour au Red Star de 2015 à 2017 ?

Je me rappelle de ma première saison : on est passé de l’avant-dernière place lors de mon arrivée jusqu’à finir à un point de la montée. On avait un groupe soudé et on a enchaîné les victoires.

En 2018-2019, tu as rejoint le Fortuna Cologne en troisième division allemande. L’Allemagne, c’est un autre football ?

Oui, la mentalité est différente. Là-bas, quand tu dépasses la trentaine tu es vu comme un joueur confirmé. Ce n’est pas comme en France où à partir de 27 ans ça commence à être un peu compliqué… C’est quelque chose que j’ai beaucoup apprécié… Malheureusement, le club est descendu alors je suis parti, sinon j’aurais poursuivi.

À l’été 2019, tu intègres l’UNFP. Racontes-nous…

Oui, je pensais pouvoir retrouver un club en France, mais comme j’étais en procédure les clubs étaient un peu réticents. J’ai une femme et des enfants alors je me suis dit que j’allais leur consacrer quelques mois et que je verrai au mercato hivernal. J’ai eu des sollicitations et des propositions de contrat, mais cela ne s’est pas fait, je ne sais pas pourquoi. Pour éviter une saison blanche, je suis parti à Fréjus Saint-Raphaël en National 2. J’ai joué deux matches de championnat avant l’arrêt des compétitions à cause du covid-19.

Pourquoi avoir désormais rejoint le projet du Paris 13 Atletico ?

Il y a un projet ambitieux, auquel j’adhère car j’aime bien relever les challenges. Le club regarde vers l’avenir, c’est important.

Que penses-tu pouvoir apporter à l’équipe ?

Le groupe est jeune, il a besoin d’encadrement. J’ai un certain parcours, un palmarès. Cela s’annonce difficile, une seule équipe peut monter en National 2, mais si on peut amener le Paris 13 Atletico un peu plus haut ça serait top !

T’es-tu fixé des objectifs cette saison ?

Tout footballeur doit avoir des objectifs. Je garde mes objectifs personnels pour moi. À titre collectif, il faut s’améliorer de jour en jour, se forger une identité de jeu. L’entraîneur, Fabien Valéri, est là pour ça. Il a son identité qui me rappelle un peu celle du foot espagnol ou portugais avec beaucoup de jeu. Je pense que ça peut le faire !

Crédit Photo : Red Star FC